Vous venez de recevoir une décision de justice qui ne vous satisfait pas ? Vous vous demandez s’il est utile — voire possible — de faire appel ? Avant d’agir (ou de ne rien faire), prenez le temps de comprendre ce que signifie faire appel d’un jugement, ce que cela implique juridiquement et s’il est stratégiquement pertinent de le faire dans votre situation.
Faire appel d’un jugement : qu’est-ce que cela signifie ?
Faire appel, c’est contester une décision de justice rendue en première instance (par un tribunal judiciaire, correctionnel ou de commerce, par exemple) afin qu’elle soit réexaminée par une juridiction supérieure : la cour d’appel.
L’appel permet donc une nouvelle lecture du litige, tant sur les faits que sur le droit. Ce n’est pas une simple formalité : il peut changer radicalement l’issue du dossier.
Pourquoi (ou ne pas) faire appel d’un jugement ?
Faire appel peut être judicieux dans de nombreux cas :
- La décision est manifestement injuste ou excessive,
- Le juge n’a pas retenu certaines preuves ou arguments essentiels,
- Une expertise a été mal conduite ou mal interprétée,
- La peine ou les dommages et intérêts sont disproportionnés.
Mais attention, faire appel n’est pas toujours pertinent :
- La cour d’appel peut aggraver la situation, surtout en matière pénale,
- La procédure d’appel est souvent plus longue et plus coûteuse,
- Il arrive que les marges de contestation soient faibles, surtout en cas de reconnaissance des faits.
Chaque situation doit être analysée au cas par cas, avec un avocat compétent en procédure d’appel.
Quels sont les délais pour faire appel ?
Les délais sont très stricts, et le dépassement est quasi-irréversible :
Type de jugement | Délai d’appel |
---|---|
Jugement civil | 1 mois à compter de la notification |
Jugement pénal | 10 jours à compter du prononcé ou de la signification |
Ordonnance de référé | 15 jours |
Attention : dans certains cas, l’appel est irrecevable (ex : litige civil inférieur à 5 000 € sauf exception).
L’appel avec ou sans avocat : est-il obligatoire ?
Dans la majorité des cas, l’assistance d’un avocat est obligatoire devant la cour d’appel, notamment :
- En matière civile : appel d’un jugement rendu par le tribunal judiciaire, les prud’hommes ou le commerce,
- En matière pénale, l’avocat est vivement recommandé, notamment en appel correctionnel ou d’assises.
En pratique, se faire assister d’un avocat expérimenté est crucial, même lorsqu’il n’est pas imposé :
- L’appel repose sur des règles techniques (acte d’appel, déclaration, conclusions, délais),
- Il faut construire une stratégie argumentaire nouvelle ou renforcée,
- L’avocat peut négocier en parallèle pour limiter les risques.
Les difficultés pratiques : exécution provisoire
Faire appel ne suspend pas l’exécution du jugement. Si le jugement est exécutoire de plein droit ou assorti de l’exécution provisoire, des mesures peuvent être prises contre vous même en cas d’appel (saisie, expulsion, etc.).
Pourquoi consulter un avocat avant de faire appel ?
Avant de faire appel, il est indispensable de demander l’avis d’un avocat, qui pourra :
- Analyser les chances réelles de succès,
- Anticiper les risques d’aggravation de la situation,
- Évaluer les coûts et délais de la procédure,
- Protéger vos intérêts dès le début de la phase d’appel.
Besoin d’un avocat pour faire appel ?
Vous hésitez à faire appel d’un jugement civil, commercial ou pénal ?
Maître Adrien CAREL, Avocat au Barreau de LILLE, vous reçoit en consultation pour :
- Étudier la décision rendue,
- Vérifier la recevabilité et les délais,
- Définir la meilleure stratégie d’action (ou d’inaction),
- Vous représenter devant la cour d’appel si nécessaire.
📞 Contactez le cabinet dès maintenant pour un avis clair, rapide et confidentiel.
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